Il y a moins d’un an, arrivaient des nouveaux traitements médicamenteux (aGLP-1) pour lutter contre l’obésité.
Le GROS-TCA accueille avec intérêt cette nouvelle « corde à l’arc » dans la stratégie d'accompagnement des patients en situation d'obésité, mais, tout comme la chirurgie bariatrique, pas dans n’importe quelles conditions.
Courant mai 2025, les médias ont valorisé le succès de ces médicaments, et avançaient qu’il y a une réflexion pour autoriser les médecins généralistes à les prescrire, alors qu’initialement il était convenu que cela soit réservé à des médecins spécialisés sur l’obésité et aux médecins endocrinologues.
C’est dans ce contexte que je vous partage un article trouvé sur le site « MEDSCAPE » qui questionne sur la frénésie de ces nouveaux traitements. Il apporte une hypothèse bénéfique sur les hyperphagies boulimiques, une discussion sur les risques de trouble du comportement alimentaire et interroge sur l’anorexie qu’ils pourraient entraîner pour les personnes qui se mettent en restriction alimentaire dans le but de perdre du poids.
Il m'amène à plusieurs questionnements. Sachant que notre comportement alimentaire est auto-régulé par un système homéostatique (énergétique, nutritionnel, émotionnel), dont le centre est le circuit de la récompense, et que ces traitements agissent spécifiquement sur les envies de manger liées aux besoins énergétiques (circuit de la récompense : faim/satiété/rassasiement), à quelles conséquences peut-on s'attendre sur les envies liées aux besoins nutritionnels, et surtout sur les envies liées aux besoins émotionnels ? Par ailleurs, quelles conséquences ces traitements auront-ils sur les patients ayant des hyperphagies boulimiques dont les causes sont d’ordre traumatique, et dont les crises ont pour but d’anesthésier les émotions ?
Bonne lecture :o)
Sébastien Quinton, Pôle veille scientifique du GROS-TCA
Lien vers l'article sur le site Medscape : GLP-1 RAs in Eating Disorders: Promising or Perilous?